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Spectacles

Stéréo

2022

Il m'est difficile d'écrire un argument, moi qui compose mes spectacles comme des puzzles dont chaque spectateur peut assembler les pièces comme bon lui semble.

J'ai pensé à « Drastic Classicism » de Karole Armitage. Une énergie punk rock foisonnante, au bord de la rupture, ou danseurs et musiciens se mêlent et s'emmêlent. Ce fut pour moi une révélation.

J'ai aussi pensé à plusieurs films, dont : « Stop making sense », de Jonathan Demme, sur un concert des Talking Heads, « Rude boy » de Jack Hazan et David Mingay, sur une tournée des Clash, « Phantom of the Paradise » de Brian De Palma, musique de Paul Williams, « Un jour sans fin » de Harold Ramis, avec Bill Murray.

Stéréo est le résultat d'une envie de vitesse, de brillance, de virtuosité, d'énergie, de rock'n roll.
Une énergie brute qui serait à elle seule le fondement du spectacle, portée par une équipe jeune aux talents multiples et complémentaires.

Sur une base de trio rock, guitare, basse et batterie, je cherche une danse dessinée, organique, qui accueille l'acrobatie comme un complément jouissif et spectaculaire, une danse qui bondit et rebondit, qui fuse et qui jaillit, jusqu'à l'essoufflement.
La forme est hybride, entre concert et spectacle, et musique et danse ne font plus qu'un, ensemble. Les corps oscillent entre énergie et douceur, vitesse et tendresse.

C'est aussi un jeu avec le temps, qui, comme dans la vie, se contracte, s'étire ou se répète en d'infinies variations. À travers ces boucles, on parle d'amour, toujours, on joue, déjoue et tord les stéréotypes et archétypes, pour les ré-agencer dans des combinaisons explosives.

Philippe Decouflé