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Histoire

Après une formation à l’expression corporelle avec Isaac Alvarez, au cirque à l’école d’Annie Fratellini, au mime à celle de Marcel Marceau, et à la danse avec Matt Mattox, Philippe Decouflé travaille comme danseur avec Alwin Nikolais, Karole Armitage, François Verret, Régine Chopinot...
Il crée en 1983 sa première pièce, Vague Café, qui remporte le concours chorégraphique international de Bagnolet, et fonde alors sa compagnie, DCA.

Philippe Decouflé monte ensuite plusieurs spectacles courts (Surprises, Fraîcheur Limite, Soupière de Luxe, Tranche de Cake) et son nom se fait peu à peu connaître en France et en Europe.
En 1986, Codex est créé au Festival d’Avignon. Codex s’inspire d’une encyclopédie dessinée à la fin des années 70 par un artiste italien, Luigi Séraphini. Le Codex Serafinianus, écrit dans une langue inconnue, présente un monde fantastique et délirant qui va abondamment nourrir les imaginaires de Philippe Decouflé et Philippe Guillotel.
Il aime aussi le cinéma et conçoit des vidéos danse - La Voix des Légumes, puis Jump avec Charles Atlas – puis réalise un court-métrage en 35mm, Caramba, et deux clips ; True faith pour New Order et She drives me crazy pour les Fine Young Cannibals.
1989 est l’année du défilé Bleu Blanc Goude sur les Champs-Elysées à Paris, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution Française, pour lequel Philippe Decouflé chorégraphie la Danse des sabots, sous la direction de Jean-Paul Goude.
Il reçoit par ailleurs un Lion d’argent aux Cannes Lions qui récompensent ses publicités pour Polaroïd. L’année suivante marque un retour à la scène avec Novembre, présenté au théâtre du musée Grévin, puis Triton, créé au festival d’Avignon. Porté par une belle équipe, ce spectacle a pour thématique le cirque. Un cirque réinventé : sur une musique de Joseph Racaille, les numéros improbables se succèdent, pendant que Philippe Guillotel réalise les costumes en direct.

En 1992, Philippe Decouflé se voit confier la mise en scène des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques d’Albertville. Sous l’œil bienveillant de Jean-Claude Killy et Michel Barnier, il va s’appuyer sur la compagnie pour réaliser ce projet pharaonique. Citons entre autres Pascale Henrot, assistante multicartes, Éric Martin pour le patinage, Herman Diephuis et Magali Caillet à l’aérien, Véronique Defranoux et Jérôme Bel au folklore, Christophe Salengro qui s’occupe des textes et des animaux (après avoir étudié toutes sortes de possibilités dont les pingouins, il n’y eu en fait d’animaux qu’une colombe). Jean Rabasse rejoint l’équipe au décor et Philippe Guillotel est toujours aux costumes. 5000 bénévoles enthousiastes contribuent à la réussite de ces cérémonies.

En 1993, la compagnie crée les Petites Pièces Montées et interroge l’espace en se demandant « comment faire entrer et sortir les danseurs par les cintres, comment les faire surgir du plancher ».
Philippe Decouflé réalise ensuite un court-métrage, Le P’tit Bal, sur une chanson de Bourvil qu’il interprète en fausse langue des signes avec Pascale Houbin.
En 1995, la compagnie s’installe à Saint-Denis, en région parisienne, dans une ancienne centrale de chauffage, « la Chaufferie » où sont désormais réunis plateau artistique, ateliers techniques et bureaux. Ce nouvel espace devient un laboratoire où travaillent ensemble les artistes, techniciens et autres concepteurs. Puis Philippe Decouflé se tourne à nouveau vers les plantes, volatiles et légumes singuliers pour créer Decodex, qui va marquer le début d’une longue collaboration avec la MC93 de Bobigny.
En 1996, Philippe Decouflé, Pascale Henrot et Jean Rabasse partent au Japon monter une comédie musicale, Dora, le chat qui a vécu un million de fois. Philippe Decouflé réalise ensuite en France une campagne de publicités pour la nouvelle numérotation de France Telecom.
En 1997, Philippe Decouflé orchestre l’Art en parade à Beaubourg et met en scène la cérémonie d’ouverture du 50ème anniversaire du Festival de Cannes. Il crée également à la Chaufferie : Marguerite, avant-goût d’un spectacle à venir : Shazam !
En 1998, il réalise un moyen métrage, Abracadabra, puis met en scène Shazam ! qui sera joué plus de deux cent fois en France et à l’étranger.
1998 est également l’année de Triton et les petites Tritures, nouvelle version de Triton, présentée sous chapiteau à Saint-Denis et complétée par une série d’entresorts ludiques.
En 1999, il réalise une centaine de films très courts pour l’habillage publicitaire de France 2.
En 2001, Shazam ! est présenté à l’Opéra Garnier. C’est à la faveur de cette série de représentations que le spectacle est filmé et qu’un DVD voit le jour.
2001 est aussi l’année de Cyrk 13, spectacle conçu pour et avec la 13ème promotion du Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne. Ce spectacle va ensuite tourner, sous chapiteau, en France et en Europe.
En 2003, Philippe Decouflé crée au Festival GREC à Barcelone un Solo qu’il chorégraphie et interprète. Cette même année, grâce à Maimi Sato, Philippe Decouflé retourne avec son équipe au Japon. La compagnie ouvre le 10ème Festival International des Arts de Kanagawa avec la création d’Iris, spectacle mêlant des artistes japonais, chinois et français.
En 2004, sortie de Kaléidoscop, un DVD intégrant une sélection de courts métrages de Philippe Decouflé et de ses complices.
2004 est aussi l’année de Tricodex, pièce créée pour les danseurs du Ballet de l’Opéra National de Lyon, qui partira en tournée dans le monde entier.
En 2006, il présente au Parc de la Villette L’autre Défilé, un défilé de costumes de scène de l’Opéra et de la Comédie-Française mis en scène pour 120 défilants amateurs.
Il crée ensuite la pièce Sombrero. Ce spectacle est un travail sur le noir et blanc et les ombres.
En 2007, il construit, avec des artistes issus du cabaret et du strip-tease, le spectacle Cœurs Croisés.
Il met ensuite en forme une grande parade, La Mêlée des Mondes, où un millier de défilants amateurs et motivés envahit les rues de Saint-Denis en dansant le « Haka » pour l’ouverture de la coupe du monde de Rugby.
En 2009, il met en scène le nouveau show du Crazy Horse : Désirs, qui sera présenté à l’affiche du cabaret parisien pendant plusieurs années.
En octobre 2010, il crée Octopus au Théâtre National de Bretagne dont il est artiste associé. C’est une pièce pour huit danseurs, dont la musique est conçue et interprétée en live par Nosfell et Pierre Le Bourgeois.
En 2011, Philippe Decouflé répond à l’invitation du Cirque du Soleil en créant Iris, spectacle sur le thème du cinéma, au Kodak Theater de Los Angeles (USA).
Précisons ici que cet Iris n’a de commun que son nom avec l’Iris DCA de 2003. A cette occasion, il emmène en Amérique des collaborateur·ices de longue date : Pascale Henrot, Philippe Guillotel, Jean Rabasse, Olivier Simola et Christophe Waksman, Daphné Mauger, Patrice Besombes... La musique est de Danny Elfman. De retour en France, il crée Swimming Poules et Flying Coqs, un « tragique ballet nautique par des plongeurs inexpérimentés », présenté à la piscine Saint Georges de Rennes, dans le cadre du festival Mettre en Scène.
En 2012, la Grande Halle de la Villette à Paris lui consacre une importante monographie constituée de spectacles et d’une grande exposition : Opticon. Sur 6000m2, DCA présente des installations ludiques et interactives autour de l’optique, à mi-chemin entre l’art contemporain et l’entresort forain.
C’est à l’occasion de cet évènement qu’est créé Panorama.
2014 est marquée par une tournée asiatique de Panorama et la création de Contact, spectacle porté par une troupe nombreuse et multigénérationnelle sur une musique de Nosfell et Pierre Le Bourgeois.
En parallèle, Philippe Decouflé est l’invité de l’exposition Micro-Macro, produite par la Maison des Arts de Créteil, présentée à Lille, Maubeuge et Créteil, qui totalisera plus de 150 000 visiteurs. De nouveaux Opticons sont créés à cette occasion.
En 2015, à l’occasion de l’ouverture de la Philharmonie de Paris, qui accueille dans ses nouveaux espaces l’exposition « David Bowie Is ... », il rend hommage à David Bowie avec Wiebo. Il crée une forme hybride, à mi-chemin entre le concert et la performance, portée par une vingtaine de danseurs, musiciens et acrobates et trois chanteuses invitées (Jeanne Added, Jenny Beth – Savages -, Sophie Hunger).

En 2016, la tournée de Contact se poursuit en Corée et au Japon, et Philippe Decouflé retravaille pour le Cirque du Soleil. Il crée une comédie musicale intitulée Paramour au Lyric Theater de Broadway, devenant ainsi le premier metteur en scène français présentant un spectacle sur la 42e rue.
Au second semestre, la compagnie présente Courtepointe, préfiguration des Nouvelles Pièces Courtes, au Théâtre National de Bretagne. Philippe Decouflé part ensuite au Japon pour mettre en scène une autre comédie musicale. Il s’agit là de l’adaptation pour la scène du manga Mon nom est Shingo de Kazuo Umezu. Le spectacle, créé à la Kanagawa Art Fundation (Yokohama) est ensuite repris au National Theater de Tokyo.
En mai 2017 ont été créées les Nouvelles Pièces Courtes à la Coursive, scène nationale de la Rochelle. En 2019, l’un des tableaux de ce spectacle est porté à l’écran sous le nom de Vivaldis, court-métrage, filmé dans la nature de la Haute Maurienne.
Philippe Decouflé continue de collaborer à des projets de commande, avec le réalisateur Bruno Dumont pour le télé-film Jeannette en 2017 puis Jeanne en 2019. Il adapte égale le roman de science fiction Tree Body Problem à Shanghai en 2019.
Cette même année Tout doit disparaître, événement réunissant 40 artistes de la compagnie et retraçant 35 ans de création est présenté à Chaillot.
La pièce Shazam est remontée en 2021 avec une partie des interprètes de la version de 1998 et d’autres qui collaborent depuis plus récemment avec la Compagnie DCA.
En 2022, Philippe Decouflé crée une nouvelle pièce à l’énergie rock pour 5 danseurs et 3 musiciens, Stéréo.